Une voiture de plus, malgré moi
Je travaille près de l’aéroport et j’habite à ville Saint-Laurent. Pendant plus d’un an, je me suis rendue chaque jour au travail en autobus. Je faisais mes courses en métro. J’ai choisi d’habiter près de la station de métro pour continuer de me déplacer en transport en commun, j’ai découvert des trucs qui me permettaient de faire mes courses sans faire des heures de déplacements en transport collectif, mais j’ai dû accepter par la force des choses que l’achat d’une voiture devenait inévitable. Attendre l’autobus chaque jour à côté des autoroutes et devoir passer par des chemins insécuritaires tous les jours dans les quartiers industriels, c’est insécurisant. Les autos ne voient pas non plus toujours les piétons, surtout en hiver. Et lorsque la fréquence des bus est réduite, en soirée après de longues heures de travail, l’attente de plus de 30 minutes pour un autobus semble interminable. Lorsqu’on habite près du centre où tout semble accessible à quelques pas du métro, ça semble facile et même normal d’utiliser le transport en commun. Toutefois, plusieurs entreprises ne sont pas au centre-ville et les loyers près des métros sont chaque année de plus en plus chers. Ville Saint-Laurent a commencé à installer des Bixi cette année et nous venons d’apprendre qu’il y aurait plus d’offres de Communauto. À mon avis, il était temps! Et il faut continuer dans cette lancée. Si on veut que les gens utilisent plus le transport en commun, il faut continuer de favoriser la sécurité des piétons, des cyclistes (qui doivent présentement emprunter les autoroutes près des quartiers industriels) en leur réservant des voies, plus de lieux de passages aux intersections, en plus d’augmenter la fréquence des autobus. Le REM est une bonne initiative, mais il ne passera malheureusement pas partout. On veut plus de métro, plus de mobilité collective! Car c’est dommage, le transport collectif va définitivement dans ma mentalité, mais où j’habite, malgré toute ma bonne intention, je n’ai pas eu d’autre choix que celui de m’acheter une auto pour pouvoir être flexible, aller à mes rendez-vous aux quatre coins de la ville et pour ma propre santé et sécurité. P.S. L’hiver à Montréal est très dur pour ceux qui se déplacent en bus. J’espère que dans le futur, nous pourrons y faire face ensemble, collectivement!